« La Data Literacy, c’est la capacité à lire, écrire et communiquer des données : une compétence que mon équipe et moi mobilisons au quotidien. » – Jérôme Lambert, Manager Référent Confirmé et Formateur en Data Literacy

Dans un monde où la donnée joue un rôle central dans la prise de décision, comprendre et maîtriser ses fondamentaux devient une compétence clé pour toutes les organisations. Pour nous éclairer sur ce sujet, nous avons rencontré Jérôme Lambert, formateur et référent de la formation « Fondamentaux de la Data Literacy » qu’il anime chez OCTO Academy. Passionné par la transmission des connaissances, Jérôme partage avec nous sa vision de la Data Literacy, les enjeux qu’elle représente pour les entreprises, ainsi que les clés pour développer une véritable culture data au sein des équipes.

Il y a deux raisons principales à cela. Pendant mon doctorat, je donnais des cours à l’université : une activité de transmission qui m’a beaucoup plu et que j’ai conservée tout au long de ma carrière.

Concernant plus spécifiquement la Data Literacy, ce qui m’anime, c’est la possibilité de vulgariser et de démystifier les grands concepts liés à la donnée.

La Data Literacy, c’est la capacité à lire, écrire et communiquer des données : une compétence que mon équipe et moi mobilisons au quotidien. C’est donc pour moi une activité naturelle et essentielle.

Selon toi, en quoi la Data Literacy est-elle devenue incontournable pour les entreprises aujourd’hui ?

C’est désormais un enjeu majeur, car elle permet aux équipes métiers d’adopter une culture et un langage commun avec les équipes IT et Data.
Ce langage partagé constitue la première brique indispensable pour mieux se comprendre et travailler de manière collaborative.
Lorsque les collaborateurs manipulent un rapport, il est important qu’ils mesurent le travail nécessaire pour aboutir à ce résultat.

Quels sont les concepts clés abordés lors de la formation, et comment les rends-tu accessibles à tous ?

La formation explore notamment les usages de la donnée et son cycle de vie. Nous détaillons chacune des étapes : ingestion, stockage, préparation et visualisation des données.
Une autre dimension importante concerne la gouvernance des données : qu’est-ce que c’est, comment la mettre en œuvre et quels outils permettent de la soutenir ? Nous abordons notamment les catalogues de données, les modèles organisationnels et la notion de qualité des données.
Enfin, nous traitons également de la RGPD, de l’IA Act, mais aussi des questions d’éthique et de morale autour de la donnée, ainsi que des leviers pour diffuser une véritable culture Data au sein des organisations.

Quelles bonnes pratiques transmets-tu pour améliorer la protection des données dans les organisations ?

Nous insistons beaucoup sur deux principes : la protection dès la conception (privacy by design) et la protection par défaut (privacy by default).
L’idée est de ne pas attendre la fin d’un projet pour se préoccuper de la protection des données, mais de l’intégrer dès la phase de cadrage.
Le privacy by design consiste, par exemple, à adopter une approche minimaliste dans la collecte des données : ne récupérer que ce qui est strictement nécessaire, plutôt que de tout stocker “au cas où”.

Quels retours ou transformations observes-tu le plus souvent après la formation ?

Les participants soulignent souvent la richesse des sujets abordés : la formation est dense, et l’approche pédagogique permet à chacun d’y trouver sa place.
En fonction des profils, j’ajuste le rythme et la profondeur des explications pour favoriser la compréhension de tous.
Le contenu évolue également au fil du temps grâce aux retours des apprenants, afin de rester en adéquation avec leurs besoins et les évolutions du marché.

Comment vois-tu évoluer les enjeux de la Data Literacy dans les prochaines années ?

Les grands principes que nous enseignons ne sont pas soumis au temps : ils existaient déjà il y a plusieurs années et resteront valables dans le futur.
Ce qui évolue, ce sont les technologies qui permettent de traiter les données plus rapidement ou plus efficacement.
La Data Literacy en tant que telle ne changera pas fondamentalement ; ce sont plutôt les usages de la donnée qui continueront d’évoluer avec les innovations technologiques.